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 It's been a while. | Dunkan

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Aaron Z. Blue
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It's been a while. | Dunkan _
MessageSujet: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeLun 28 Nov - 21:29


it's been a while.


Le voyage s’était passé dans un silence religieux. Aucun des deux n’avait prononcé un mot bien que le plus âgé en eut l’envie. Il s’était résigné : ça n’aurait bien donné. Et puis de toute façon, pour dire quoi ? « Il fait beau tu trouves pas ? ». Ouais, non. Et puis les explications étaient pour plus tard, pas la peine de commencer maintenant. Il pensait beaucoup trop pour parler. Il pensait à ce que son demi-frère lui avait dit un peu plus tôt, à la scène qui s’était déroulée, à l’inquiétude qu’il avait cru discerner derrière les insultes, au fait qu’il eut accepté de le suivre. S’il n’avait pas à l’esprit que sa mère et sa petite sœur n’étaient plus, il en aurait sûrement souri. Pour le moment, il était très loin de ça. Il était plutôt fatigué. Toutes les émotions qu’il avait ressenties en l’espace de même pas une heure l’avaient vidé, et il n’en avait certainement pas fini. Cela ne voulait pas dire qu’il était malheureux. Pour Kathleen et Hélène, oui, certes. Pour Dunkan, certainement pas.
Ainsi, le seul bruit qui s’était fait entendre était le bruit de leurs pas, ceux des passants, les mots de certains. Mais entre eux, rien.
Ame se contentait d’avancer vers les rangées d’immeubles où était logés à peu près tous les habitants de Crimson City. Comme tout le monde, il habitait là et comme tout le monde, il se contentait d’une simple boite de même pas vingt mètres carrés – et encore il avait eu de la chance, il y avait bien pire. Mais là n’était pas la question.
Le trajet se fit assez rapidement ; ils n’avaient pas traîné non plus, ils n’étaient pas en promenade. Amera s’était contenté de regarder Dunkan de temps en temps pour voir s’il le suivait bien, mais autrement il n’osait pas vraiment.

Arrivés à l’immeuble en question, il ne dit pas « nous sommes arrivés » et commença à gravir les marches extérieures qui amèneraient jusqu’au bon étage, au bon palier. Dunkan comprendrait. Ce n’était pas de l’impolitesse, c’était de l’appréhension. Tout en montant, il attrapa ses clefs dans sa poche et arrivé devant sa porte – semblable à toutes les autres si ce n’était de part son numéro – il prit trois seconde pour repérer la serrure dans l’ombre, les éclairages de marchant plus depuis bien longtemps, déverrouilla et poussa le battant. Là, il laissa son frère entrer avant lui, entra également et alluma la lumière qui éclaira la pièce principale. Enfin, il referma la porte et la verrouilla
Cette dernière était plutôt vide. Pour faire simple, il y avait un lit, une petite table entourée de trois chaises dont l’une était pliante près d’une cuisine minuscule, un canapé deux places (plutôt une et demi, en fait), un bureau, quelques étagères et des placards ainsi qu’une porte menant vers une salle de bain où l’on tenait à peine à deux. Le reste n’était que de l’espace vide. Il n’y avait aucun effet personnel, rien d’original. C’était propre, bien rangé, à tel point que s’il n’y avait pas le bureau un peu en désordre (quelques papiers, stylos et autres qui trainaient disons), éventuellement quelques cheveux perdus sur le lit et une tasse contenant un fond de café dans l’évier, l’on pouvait se demander si l’endroit était habité.

D’un geste du bras, il désigna une chaise à Dunkan, l’une de celle qui entourait la table. A cela, il ajouta un « installe-toi, fais comme chez toi, tu veux boire quelque chose ? » alors qu’il retirait sa veste pour la poser sur sa chaise de bureau et qu’il déposait son sac et ses clefs sur ce dernier.

Après être parti à la recherche de sa bouilloire dans un placard de la cuisine, Ame retroussa les manches de son pull bien trop large sur ses bras bien trop osseux pour la remplir d’eau. De toute façon, tout était en poudre ici, il fallait au moins ça et même si Dunkan n’en voudrait pas, lui avait grand bien besoin d’un café. Une fois l’eau sur le feu, il se retourna vers son frère, tira une chaise et s’installa. Là, il fixa la surface de la table un moment et la tapota anxieusement du doigt. Il leva son regard vers son invité, le dirigea ensuite vers le mur, puis de nouveau vers lui. Il voulut sourire nerveusement mais sa tentative fébrile se termina en une moue un peu bizarre. Il supposait que c’était à lui de parler en premier.
« Je sais pas par où commencer, » admit-il très sincèrement.
Ils y étaient.
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Dunkan Swelen
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It's been a while. | Dunkan _
MessageSujet: Re: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeDim 4 Déc - 17:10

Prenant son plus bel air contrarié malgré son accord quant à le suivre, Dunkan le laissa passer devant, serrant sa main autour du fourreau de son katana. Ce truc ne lui servirait plus à rien désormais, sauf si ce type lui faisait perdre son temps, auquel cas, il s'arrangerait au moins pour lui laisser un souvenir de leur rencontre. Pour l'heure, toute envie de mettre fin à ses jours s'était évaporée, cédant place à un sentiment de perplexité, mêlé de curiosité.
Alors qu'ils marchaient dans les sombres rues de ce dernier rempart entre l'ancien monde et celui des survivants, le jeune homme se prit à penser au bon vieux temps. Combien de fois ne l'avait-il pas suivi de cette façon ? Autrefois, néanmoins, son aîné avait toujours paru immense. Une sorte de montagne qui le sortait d'affaire, prenait sa main et le trainait derrière lui... lorsque ce n'était pas lui qui lui emboitait le pas pour une raison ou pour une autre. A cette époque, le roux n'était qu'un enfant. Un enfant qui s'attirait souvent des ennuis volontairement ou non, mais il ne se souvenait pas avoir eu le loisir de contempler le dos d'Ame d'aussi haut. Malgré son mécontentement de la journée, il se surprit à penser que, désormais, il n'était plus le "petit".

Durant quelques instants, il crut que son frère allait finir par engager la conversation, mais, rien ne survint. Et quoi ? Il avait peur aussi de parler de la pluie et du beau temps, peut-être ? Haussant les épaules, Dunkan s'était contenté de garder le silence à son tour, préférant placer sa main libre dans la poche de son jean, tout en jetant quelques regards faussement intéressés sur le décor qui les entourait. Ce n'était pas comme si les lieux avaient été agréables à regarder, mais, au moins, ça lui occupait l'esprit.
L'heure n'était pas suffisamment avancée pour que les gens ne fussent chez-eux : beaucoup vaquaient encore à leurs occupations, ce qui leur permit de passer leur chemin en toute tranquillité. La ville n'était pas forcément très prudente lorsqu'on se baladait impunément. En général, des gardes étaient postés à tous les coins de rue. Pour le roux et ses compagnons d'infortune, faire leur marché était plutôt difficile, ce qui nécessitait parfois des jours d'observation avant de passer à l'action.

Enfin finirent-ils par arriver près de l'immeuble où le plus âgé était installé. Un immeuble comme un autre, comme tous les immeubles pourris du coin, où les gens s'entassaient pour survivre de leur mieux. On ne pouvait pas "protéger" une population et lui offrir un niveau de vie correct, pas vrai ? Les deux n'avaient pas l'air d'être compatibles ici. Levant les yeux afin d'apercevoir le sommet de l'endroit, le plus jeune haussa un sourcil : il ne s'attendait pas à un palace.
Leurs pas se mirent bientôt à résonner sur les marches de métal qui conduisait aux étages : parce qu'en plus, il n'y avait pas d'escaliers à l'intérieur ? Voilà qui n'était guère prudent, ni pratique, mais, on devait s'y faire. Dans cette atmosphère sombre, comme dans toutes les autres, Dunkan avait la désagréable impression, avec ses cheveux roux, d'être un spot lumineux au milieu de la nuit noire. Faisant claquer sa langue d'irritation, il finit par se faire à cette idée, attendant avec une patience relative qu'Ame eut enfin trouvé la serrure de sa porte. Fallait-il attendre le matin pour ça ou allait-il finir par y arriver ? Sa patience mise à l'épreuve, le jeune homme ne rechigna pas quant à l'idée d'entrer le premier dans la pièce : qu'aurait-il pu lui faire ? L'attaquer dans le dos peut-être ? Non... ce n'était pas de lui.

- Un café... Répondit Dunkan à la demande de son aîné, tout en avisant le milieu de vie dans lequel ce dernier subsistait.

Au moins, c'était une maison. Petite, mais une maison quand même. Bien qu'hésitant, il finit par retirer ses lunettes de soleil, laissant apparaître ses prunelles vertes et les cernes qui soulignaient distinctement ses yeux. Malgré toute la suffisance de son caractère, la lassitude était difficilement dissimulable et son regard ne mentait pas, bien que s'étant durci durant cette année. Il n'avait plus rien du petit garçon insouciant qui courait partout à la recherche d'un nouvel animal à ramener chez-eux pour l'adopter.
Le jeune homme finit par prendre place là où son frère l'avait indiqué. Celui-ci avait l'air de vouloir s'exprimer le premier et il ne pouvait pas nier qu'il n'en attendait pas moins de sa part. Les mots avaient pourtant l'air de mettre du temps à se former dans ses pensées. C'était donc si difficile à raconter ? Un soupir d'exaspération s'échappa des lèvres du plus jeune, alors qu'il détournait la tête à son tour. Maintenant que la barrière noirâtre ne lui permettait plus de se cacher, il n'avait guère envie de le fixer : il n'avait pas besoin de lire dans ses expressions, ni de comprendre que ça n'allait pas.

- Comment tu en es arrivé là... ?

La question était venue d'elle-même. Plus calmement que celles survenues plus tôt, près du bar où leur altercation avait eu lieu.

- J'aurais cru qu'un militaire puisse vivre dans un endroit mieux que celui-là. Ca me laisse penser que ces mecs ont autre chose à faire que flâner dans les bars et tu n'avais pas l'air de vouloir trainer dans la rue tout à l'heure.

Perspicace ? Pas énormément, mais, ce qu'il avait vu le laissait intrigué par la situation présente. Il ne savait pas bien pour quelle raison son frère ne bossait pas, alors qu'il y avait tant à faire dans cette cité délabrée.

- Je suis venu pour connaître tes raisons, alors commence par-là. Qu'est-ce que tu as fait pendant toutes ces années sans jamais rentrer à la maison ? T'étais où quand on a eu besoin de toi pendant l'attaque de ces choses ?
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Aaron Z. Blue
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MessageSujet: Re: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeJeu 8 Déc - 1:44

Lorsque son frère lui demande un café, Ame se contenta de hocher de la tête sans commenter, de s’assoir en face de lui et d’écouter. Et comme il s’y attendait (bien qu’au fond de lui, il avait eu l’espoir qu’elles ne viennent pas au final) les questions fusèrent. Des questions peut-être spontanées pour le rouquin qui cependant serrèrent la mâchoire et le cœur du passeur. Il avait les réponses, il savait quoi lui dire, tout était assez clair dans ses souvenirs. Le problème était la formulation et surtout le courage de tout faire sortir et bien qu’il ne puisse pas le blâmer pour cela, l’attitude de son frère ne l’aidait pas. Le soupire exaspéré qu’il avait poussé avait été comme un pic tranchant. Son frère ne le regardait même pas, comme s’il n’en valait pas la peine. Quoiqu’au fond, ce n’était pas plus mal. Déjà qu’Amera avait du mal à mettre les mots dans l’ordre, il aurait perdu tous ses moyens devant ses prunelles vertes. Ses doigts finirent par se croiser sur la surface plane de la table et à une plus bouger.

Pourtant, malgré tout ce qu’il venait de penser, Ame leva légèrement le regard vers son cadet et l’ombre d’un sourire s’annonça brièvement sur son visage pour repartir aussi vite qu’elle était venu. Le roux n’avait laissé absolument rien passer.
« Ça fait quatre ans que je ne suis plus dans la milice » C'était un début. Il était crispé. Dunkan remuait beaucoup le couteau dans la plaie. Franchement ça n’aidait pas.« Le jour où ça a… dégénéré, tu sais, j’ai été envoyé ici. Forcément, j’aurais voulu retourner à Flagstaff mais c’était beaucoup trop loin de Crimson. Et puis comment j’aurais pu savoir qu’un tel truc arriverait ? J’aurais tenté, non, fait le déplacement si ça n’avait pas dégénéré aussi vite. C’était complètement dingue. »
Il avait recommencé à racler légèrement la table du bout des ongles nerveusement. Jusque-là, ce n’était pas trop difficile. La suite était une autre paire de manches. Cependant, le souvenir de cette soirée (fin d’après-midi ? Ou alors était-ce totalement une autre période de la journée ? Il ne le savait même plus) était loin d’être agréable, et ce pour tout le monde. Tous avaient vécu le même enfer. C’était la partie suivante qui était un peu différente pour Amera. Ce qu’il avait du mal à dire mais qui était aussi les explications qu’il allait devoir donner à Dunkan.
Son regard se fit inquiet et ses sourcils se froncèrent tandis que ses pupilles allaient d’un point invisible à un autre en face de lui. Il se le demanda tout d’un coup : est-ce que son frère allait le croire ? Il allait lui dire la vérité, peut-être pas tout mais il allait la lui annoncer. Mais allait-elle convenir à Dunkan ? Et si cela ne lui suffisait pas ? Et s’il ne lui pardonnait pas ? Sa nervosité monta en flèche, mais il devait continuer maintenant qu’il avait commencé. Le rouquin ne se contenterait pas de silence.
« J’étais pas prêt à me retrouver là-dedans. » Il n’y avaient sûrement que ceux qui étaient revenus vivants d’une guerre qui pouvaient l’être, et ce n’était pas le cas d’Ame. Sur le moment, il n’était pas prêt à ça. Comme beaucoup d’autres. « Donc au final, j’ai été blessé, et… et mordu aussi. »
Il ferma les yeux, c’était là que cela devenait plus compliqué. Il essayait de rester calme mais sa voix était étouffée dans sa propre gorge, et elle tremblait. Après tout, il n’avait jamais rien raconté à personne, pas en détail. Quand Elision les avait récupérés, lui et Hunter, ils étaient déjà au courant de tout et n’avaient pas eu à expliquer. Alors que là…
« Après on m’a récupéré et on m’a soigné mais… il ont découvert qu’en fait… je sais pas trop pourquoi ni comment mais j’ai une immunité, je veux dire… j’ai le virus, mais à moi il ne me fait rien. » Un silence. « Et… au lieu de me laisser partir, ils m’ont gardé moi et un autre type pour… comment dire, faire des tests. »
Il disait les choses trop vite.
Mais il avait du mal à en dire plus parce que contrairement à ce que cela pourrait paraitre, cela n’avait pas été une partie de plaisir. Certaines personnes avaient encore du mal à raconter ce qu’ils avaient fait pendant et après l’Attaque, c’était un traumatisme, c’était normal et tout le monde réagissait de manière différente face à cela. Et Amerawdwr et Hunter avaient dû faire face à quelque chose d’à peu près aussi difficile.
Hunter avait eu à subir constamment des interventions très difficiles à supporter et Ame lui-même ne vivant à ce moment-là qu’avec la moitié de son sang dans les veines, le resté était utilisé par son enfoiré de père – il serra les poings sans le mentionner. Ils n’avaient pas vu la lumière du soleil pendant quatre ans, étaient nourris uniquement par intraveineuse. Si Amera était au courant de l’allergie qu’il pouvait faire en tant que porteur sain à l’antidote, c’était qu’il l’avait expérimentée et plutôt deux fois qu’une. Ils n’avaient pas été traités comme des êtres humains là-bas. Il avait cru devenir complètement fou.
Il souffla. Inspira, expira, ferma de nouveau les yeux. Il avait soudainement arrêté de parler pendant un moment sans s’en être rendu compte pour prendre une expression tendue, crispée, presque douloureuse aux souvenirs qui lui revenaient. Quand il s’en rendit compte, il secoua légèrement la tête et continua. Il se relâcha, son expression étaient à présent fatiguée.
« Il y a quelques mois, Elision s’est infiltrée dans la LOD où nous étions gardés et ils nous ont sortis de là. Je sais pas comment ils ont fait pour savoir qu’on était là-dedans ni comment ils étaient au courant de nos conditions mais je leur en suis reconnaissant. Par contre… » Il finit enfin par lever le regard vers son frère et chercha un contact visuel. Il était presque désespéré. « J’ai pas arrêté de penser à toi, à maman, à Kathleen et à Mikhail aussi. J’ai pas arrêté, Dunkan. C’était juste… juste impossible… »
Il soupira de nouveau pour tenter de dénouer le nœud qu’il avait dans sa gorge.
« Garde tout ça pour toi, s’il te plaît. Que tu me croies ou pas, il faut que tu n’en parles à personne. »
Même si ce qu’il avait dit était totalement vrai, Dunkan n’allait peut-être pas le croire, être sceptique. Avec toute la rancœur qu’il pouvait avoir, il doutait qu’il allait lui 'sauter dans les bras' aussi 'facilement'. Malgré le fait qu’Ame tremblait presque, il s'attendait à tout, même à ce qu'il lui se mette à rire.. Ah, comme c’était pathétique.
Au final, il avait complètement oublié l’eau qui bouillait derrière lui.
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Dunkan Swelen
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MessageSujet: Re: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeJeu 8 Déc - 6:18

Il se foutait de lui, c'est ça ?
Alors qu'il l'écoutait sans lui adresser un regard, Dunkan tapotait anxieusement sur la table. Plus l'autre parlait, plus il se demandait dans quel film de science-fiction il avait pu pêcher un tel scénario... C'était invraisemblable... Et bientôt ce serait quoi ? "Tu sais, Dunkie, des extraterrestres m'ont enlevé donc je n'ai pas pu venir te sauver !" ? Pour qui le prenait-il au juste ? Un abruti fini ? Il espérait quoi en racontant autant de salades ? Qu'il allait lui pardonner et mordre à l'hameçon ? Il n'était plus cet enfant naïf d'autrefois ! Il n'était plus celui qui gobait qu'un puissant magicien était caché dans l'arbre du jardin et attendait qu'on le retrouve ! Trouver une explication, c'était très bien, mais, il ne fallait pas se moquer du monde non-plus !
Une grimace contrariée menaçait tant et si bien de poindre sur le visage du plus jeune, que ce dernier finit par serrer les dents et s'efforcer de ne pas le couper dans son élan. Et c'était quoi encore tout ça ? Il fallait qu'il n'en parle à personne ? Bah voyons, et peut-être bien que les aliens allaient le capturer lui aussi ? Ne pas craquer, ne pas l'ouvrir... il devait le laisser parler... Pourtant, à la fin de sa dernière phrase, il ne put s'en empêcher.

- C'est pas bientôt fini ces conne... ?!

Le jeune homme s'interrompit. Enfin avait-il levé les yeux pour le regarder, pour planter son regard dans le sien. Ce qu'il venait de trouver sur son regard, ce n'était pas cette expression de dissimulation de tout à l'heure. De la colère, l'expression du cadet était passée instantanément à la surprise. Il ne s'attendait pas à le trouver dans cet état. Une petite voix de doute hurlait en lui de poursuivre dans son élan, de lui hurler dessus d'arrêter avec ces bêtises... pourtant, il n'en fit rien. Ravalant ses paroles, il se rendit bientôt compte que rien ne voulait sortir, que rien ne passait. Pas même un mot méchant n'avait désiré poursuivre son trajet jusqu'aux oreilles de son interlocuteur.
Son frère tremblait. La peur d'être découvert s'il mentait ? Non... A dire vrai, c'était bien la première fois que Dunkan le voyait dans cet état. A moins qu'il ne crut lui-même à ses propres salades ? C'était autre chose. Le roux resta un moment à le fixer, à essayer de le lire pour comprendre ce qui se passait là. Si peu observateur et pourtant figé par cette impression désagréable qu'il ne devait pas continuer à vociférer.

Alors il repensa à ses paroles. Mordu ? Lui aussi ? Comment c'était arrivé ? Immunisé ? Des tests ? Ca pouvait exister, des gens immunisés à cette saloperie qui nageait dans son corps à lui ? Le roux pensait à de la fiction précédemment, mais, ne s'étaient-ils pas tous retrouvés dans un scénario pur et dur de ces films catastrophes qu'ils se plaisaient à regarder en mangeant une pizza, les soirs où les parents étaient de sortie ? La réalité les avait rattrapés et elle avait fait mal à bien du monde. Elle les avait plongés dans un enfer où vrai et faux se mélangeaient irrévocablement pour ne faire plus qu'un seul et même univers : celui dans lequel ils étaient censés évoluer désormais.

Du désespoir, voilà tout ce qu'il pouvait lire dans les yeux d'Ame... Ce désespoir qui hantait son propre regard, et probablement celui de tout ceux qui vivaient le même cauchemar, toujours lié à ce virus impitoyable. Et alors il se sentit con. Très con. Sa rage s'était envolée avant même qu'il n'eut besoin de s'en rendre compte. Tant et si bien qu'il ne sut plus comment réagir. Du moment qu'il ne pouvait plus lui crier dessus, le voilà qui s'en retrouvait démuni. Le silence perdura donc, sans qu'il ne trouvât rien pour le briser... jusqu'à ce que le son distinct de l'eau en train de bouillir ne se fit entendre.

- Je crois que ça boue... Articula-t-il alors que son menton se baissait lentement pour fuir son regard de nouveau.

Que penser de révélations pareilles ? Dunkan ne savait pas. Lui demander des preuves ? Et quelles preuves ? Lui sortir un instrument de biologie avec lequel on lui avait fait des expériences peut-être ? Lui prouver ce qu'il avançait en lui demandant d'aller chercher ses copains d'Elision ?

- La LOD... ce sont les types qui fabriquent l'antidote, c'est ça ?

Ca lui revenait, et avec ça, une idée qui lui traversa l'esprit l'espace d'un instant. L'antidote ne s'était pas fabriqué tout seul, non ? Pour le peu de connaissances qu'il lui restait de ses cours, ne fallait-il pas faire usage du virus pour fabriquer un médicament ? Ou du moins, un vaccin ? Un type qui n'était pas touché n'était-il pas une aubaine pour eux ? Quand bien même, un tel raisonnement ne prouvait rien concernant Ame : si ce dernier était bel et bien immunisé contre le virus et que la LOD avait trouvé une solution miracle, ils l'auraient distribué, n'est-ce pas ?
Pas si ça ne rapportait rien, se prit-il à penser avec horreur. Il finit par secouer la tête pour chasser ces pensées stupides : il ne rentrerait pas dans ce jeu-là sans rien savoir de plus. Il n'était pas prêt à croire à tout ça, pas comme ça, même s'il ne savait pas bien comment il aurait pu obtenir des preuves quant à de telles paroles.

- C'est difficile à avaler... Souffla-t-il en détournant la tête. Tu espères que je peux croire à ça avec de simples mots... ?

Pourtant, son regard ne trompait pas. Ame tremblait, sa voix chevrotait... Quelque-chose n'allait pas. Cet appartement, son corps amaigri malgré la vie dans une ville où trouver de la nourriture n'était pas si difficile pour peu que l'on cherchât, ce besoin de ne pas rester trop longtemps dans la rue, tout portait à croire à un sérieux problème. Malgré lui, la voix de Dunkan s'était faite hésitante et le voici qui se levait un instant pour faire les cent pas, bien que se tenant à distance de son frère et se gardant bien de croiser son regard.
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MessageSujet: Re: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeDim 15 Jan - 20:11

Une sueur froide descendit le long de son dos aux mots de son frère. Il eut l'impression que la pièce s'était légèrement assombrie, mais peut-être était-ce son regard à lui qui avait tremblé. Mais il n'avait jamais baissé les yeux cette fois, il l'avait beaucoup trop fait auparavant et c'était presque la seule chose qu'il avait pour lui prouver qu'il disait vrai. Il fallait que Dunkan le regarde, qu'il voie à quel point il était sincère.
S'il ne le croyait pas, s'il le rejetait, qu'allait-il se passer ? Il allait l'engueuler, très probablement, lui dire à quel point il le trouvait minable. Il allait sûrement partir aussi. Et après ? Au final, ça, c'était le problème d'Amera - c'était lui qui avait merdé, pas Dunkan. Et ce qui l'importait le plus c'était de savoir que son frère continuait à vivre et qu'il était là, quelque part, à exister en tant qu'homme et pas en tant qu'animal sanguinaire. C'était ça le plus important, rien ne viendrait entacher cela et le soulagement qu'il avait en le sachant ne faiblirait pas, il était quand même conscient de la chance qu'il avait d'avoir retrouvé un membre de sa famille dans ce cauchemar.
Bien entendu il aurait préféré que son frère lui sourie, préféré pouvoir l'embêter comme avant en ébouriffant ses cheveux roux mais… si ce n'était pas possible alors il fallait se faire une raison, c'était son souci à lui. Et ce qu'il voulait était moins important que la vie de son frère.

Ce furent toutes ces pensées qui traversèrent, en même temps, la tête d'Amera quand Dunkan commença cette phrase qu'il redoutait tant.
« C'est pas bientôt fini ces conne... ?! »
Mais il s'arrêta. Son regard avait fini par rencontrer le sien et il s'était arrêté net. Qu'avait pu y lire Dunkan ? Il ne le savait pas mais il n'avait pas continué et Ame s'était figé, coupant sa respiration sans même s'en rendre compte. C'était de la surprise qu'il pouvait voir sur le visage de son cadet. Pourquoi était-il si étonné ? Ame aurait donné cher pour savoir ce qu'il pensait à ce moment là. Il n'osait même pas faire d'hypothèse de peur de se faire des faux espoirs.
Alors il attendit sans prononcer un mot. Qu'aurait-il pu dire de toute façon…

Finalement, c'est Dunkan qui rompit le contact en premier en baissant les yeux, Ame en fut d'ailleurs un peu surpris et ne savait pas trop ce que cela pouvait signifier. Puis il lui rappela l'eau qu'il avait mis sur le feu un peu plus tôt. L'aîné ne réagit pas tout de suite. Il mis un temps avant de comprendre ce qu'il venait de dire et, petit à petit, il se mis à entendre l'eau qui bouillait derrière. Il expira, se rendant compte que cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas fait. Et même si la lumière de la pièce n'avait jamais faibli, il eut l'impression qu'il faisait un peu moins sombre. C'était vraiment une impression étrange. « Ah oui. » A part ces mots et le bruit d'ébullition derrière lui, le seul son qui troubla le silence fut le raclement des pieds de sa chaise au sol.

Sans vraiment y penser, Amera mélangea eau et café soluble dans les deux tasses qu'il avait sorti. Il avait encore le dos tourné quand Dunkan posa une question et malgré ce qu'il venait d'avouer, le passeur trouva le moyen d'en être vaguement amusé d'une certaine manière. C'était une question parfaitement rhétorique.
« — La LOD... ce sont les types qui fabriquent l'antidote, c'est ça ?
— C'est bien ça. »
Et cet antidote c'était une bonne chose, vraiment. Comment pouvait-on penser le contraire ? Elle permettait à son frère ainsi qu'à plein d'autres personnes de rester en vie.

Quand Ame se retourna, il avait retrouvé son calme et avait perdu son expression paniquée qui lui avait fait perdre les pédales pendant un moment. C'est donc sans trembler qu'il posa les mugs de pacotille devant Dunkan, devant lui ainsi que du sucre en morceau et deux cuillères. Puis son cadet repris la parole et à ses mots, Ame fit un vague sourire mi-figue mi-raisin plutôt lointain.
Puis il s'était levé et avait commencé à faire les cent pas sans le regarder. Le passeur leva la tête vers lui et le suivit des yeux. Ses actions témoignaient de son hésitation. Que pouvait-il bien penser, que pouvait-il bien se demander ? Se posait-il des questions sur la véracité de ses propos - question bête, c'était certain - ou sur la Live or Die ? C'était probable après ce qu'il pouvait lui demander. Est-ce que c'était une bonne chose ? Cela restait à voir.
Cherchant ses mots, Amera ne bougea pas de sa chaise et posa ses mains sur la tasse quasi-brûlante. La chaleur était agréable.

Remuant vaguement un carré de sucre dans sa tasse, Amera regarda le liquide tourner tout en parlant.
« Je m'en doute bien… mais je n'ai pas de preuve à te donner, désolé. »
Il aurait pu lui montrer ses yeux rouges, mais qu'est-ce que ça aurait apporté ? Ca aurait prouvé le fait qu'il était infecté, et après ? Beaucoup d'autres personnes l'étaient aussi. Il aurait pu lui montrer les clichés qu'Elision avaient pris dans les labos, mais comment aurait-il pu lui dire « et donc tu vois, là, c'est moi, cool hein ? ». De toute façon, il était méconnaissable dessus. Non, il n'avait aucune preuve si ce n'était sa sincérité. Oh, sûrement y avait-il des moyens. Mais actuellement Amera n'était pas en état de penser à tout ça. Il n'avait que ses mots.
Sa gorge se serra et il délaissa son mug pour regarder de nouveau son frère.
« Voilà, tu connais une bonne partie de l'histoire à présent. Mais maintenant c'est à ton tour, Dunkan. Qu'est-ce qu'il vous est arrivé à maman, Kath' et toi ? Qu'est-ce qu'il leur est arrivé ? »
C'était ce qui était convenu après tout, le petit chantage de Dunkan.
Ame connaissait déjà la fin, elle lui comprimait douloureusement le cœur. Et il avait très peur du développement.
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Dunkan Swelen
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MessageSujet: Re: It's been a while. | Dunkan   It's been a while. | Dunkan Icon_minitimeSam 28 Jan - 1:15

Et comment au juste ? Comment espérait-il obtenir une explication rationnelle à tout cela ? Ame n'avait pas la possibilité de lui fournir des preuves, pas plus qu'il n'avait lui-même la certitude quant à la véracité de ses dires. Tout allait vite, beaucoup trop vite pour laisser à Dunkan le temps d'assimiler, de digérer les propos de son aîné : des propos qu'il jugeait absurdes... sans parvenir à s'empêcher d'y croire un peu.
Quand bien même le considérait-il comme le dernier des lâches, le premier des fils Swelen n'était pas un menteur, bien moins encore avec lui. Jamais il n'avait eu à souffrir d'une promesse faite et jamais tenue, jamais il n'avait eu à subir un mensonge qui aurait pu mettre à l'épreuve sa naïveté d'enfant. Peut-être bien était-ce pour cette unique raison qu'il n'avait pu lui pardonner sa façon toute particulière de ne plus remettre les pieds à la maison durant tout ce temps.

Observant la tasse être déposée devant lui, le jeune homme chassa les dernières bribes de son expression dubitative et irritée pour se rasseoir enfin devant un café chaud, dont il n'avait pas humer les senteurs depuis des années. Il semblait bien que les matins à la maison dataient d'une époque lointaine et révolue : nul ne savait ce qu'il adviendrait de leurs pauvres carcasses de messieurs tout le monde dans cet univers. Dans tous les cas, il n'y aurait plus de place pour les retrouvailles autour d'un simple bol de chocolat chaud et d'une télévision au son presque inaudible.
Une odeur rappelait énormément de choses et Dunkan n'aurait pas cru que ce serait encore le cas aujourd'hui : s'il ne l'avait sentie en cet instant précis, nul doute qu'il n'aurait pu se souvenir de quelques moments de cette vie quotidienne, qui précédait leur départ à l'école.

Il ne put hélas pas vraiment s'attarder sur ce petit détail que la demande de son interlocuteur se faisait entendre : c'était désormais à lui de faire part de sa propre histoire, cette qui hantait ses rêves lorsqu'il parvenait à retrouver le sommeil l'espace de quelques malheureuses heures. Il hésita tout d'abord, se demandant si pousser le vice à quémander des précisions n'était pas quelque-chose à tenter. Loin d'être aussi stupide que ça, il préféra concéder sa victoire à son frère pour se concentrer un peu. Dans ces avoeux, rien ne serait simple, que ce fût à raconter ou à écouter.

- T'es vraiment sûr que tu veux le savoir... ?

La question était pourtant évidente : bien sûr qu'Ame le voulait. Non seulement le voulait-il, mais, en prime, il se devait de l'apprendre. Ces choses-là n'étaient pas à cacher. L'expression de son visage s'étant de nouveau durcie, le roux posa sa main glacée autour de la tasse brûlante. Ce n'était pas désagréable. C'était doux et rassurant... Autant que son frère pouvait l'être à son égard lorsqu'ils étaient enfants. Prenant quelque-peu son temps, il porta le café à ses lèvres avant de commencer son récit. Ce qu'il avait à raconter était aussi amer que le goût de la mixture d'un ambré sombre qui glissait dans sa gorge. Et, comme elle, ça aurait du mal à passer, même après tout ce temps à chercher à s'y habituer.

- Quand ça a commencé, on a réussi à s'enfuir de la ville avec maman et Kathleen. Papa était déjà l'un des leurs et maman n'a pas pu faire autrement, raconta-t-il sans oser lever les yeux, quand la dernière émission radio a fonctionné on s'était déjà réfugié dans une maison des environs avec d'autres gens. Ils parlaient d'épidémie et de contamination. Ils disaient que plus personne ne devait sortir. On a cru que ça suffirait, mais, ils attaquaient de partout et ils entraient par les fenêtres.

Ses doigts se resserrèrent autour de la tasse à cette pensée : combien de hurlements n'avait-il pas entendu à chaque nouvelle tentative de se réfugier quelque-part ? A chaque fois, ils avaient pourtant cru qu'ils étaient en sécurité, mais, les monstres finissaient toujours par les retrouver...

- On a souvent changé d'endroit jusqu'à ce qu'on comprenne qu'il fallait nous barricader sans revoir la lumière du jour. Dans les derniers temps, on est resté longtemps dans une grange, chez un couple de vieux. On était quelques gens comme ça, mais deux d'entre nous ont pété les plombs et ont voulu sortir. Les monstres ont fini par revenir en les entendant brailler et on a été attaqué. Maman est restée pour nous permettre de sortir, mais, je l'ai jamais revue après...

Il ne regardait pas le plus âgé dans les yeux. Dunkan avait honte de s'être enfui de cette façon, de l'avoir laissée en arrière. Elle leur avait hurlé de fuir, lui avait demandé de veiller sur sa petite soeur jusqu'à trouver un autre refuge... mais, il avait honte. Comment se pardonner de laisser quelqu'un de cher derrière soi ? Comment oser raconter cela avec de la sûreté ? Toute la colère du jeune homme s'était dissipée pour céder place à une émotion qu'il se refusait à laisser échapper.

- Je l'ai jamais revue...répéta-t-il à voix basse. Kathleen et moi avons couru durant longtemps pour échapper aux autres, mais les deux types qui les avaient attirés sont restés avec nous... J'ai rien vu venir, j'ai rien pu faire pour les empêcher de pousser la petite vers les monstres... Ils nous ont abandonnés à ces choses et Kath'...

Le jeune homme s'interrompit. Les images revenaient en sa mémoire aussi rapidement que si les faits se déroulaient de nouveau sous son regard, lequel tentait désespérément d'échapper à celui d'Ame. Délaissant la tasse qui lui servait plus d'appui qu'autre chose, il finit par se redresser de nouveau, cherchant refuge près de la fenêtre pour se concentrer sur ce qui se passait dans la rue.

- J'ai pas pu les sauver... J'ai rien pu faire... Je pouvais plus rien faire... J'ai juste fui... jusqu'à ce qu'ils me rattrapent aussi...

Son poing alla s'écraser sans force réelle contre le mur, près de la vitre à laquelle il faisait face. Il ne pouvait pas digérer le fait de s'être vu poursuivi comme une proie sans défenses, ni de ne pas avoir vu ce qui se passerait par la suite.

- Qu'est-ce que tu crois... ? Lança-t-il en tâchant de retrouver un ton coléreux. Je n'ai eu que ce que je méritais pour avoir été aussi faible...
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